La vie de l’association

Assemblée Générale et réunion annuelle 2024

Après notre assemblée générale (dont vous pouvez télécharger le Procès verbal), l’auditoire a pu assister à une très intéressante conférence concernant la sécurité dans le 18ème arrondissement avec les interventions du Lieutenant Lascrouts, du corps des pompiers de Montmartre et de M. Kevin Havet, adjoint chargé de la sécurité, de la police municipale et de la vie nocturne à la Mairie du 18ème, qui nous détaillait les actions de la mairie tout en soulignant les difficultés rencontrées liées au manque cruel d’effectifs !
Un grand remerciement à eux, ainsi qu’aux adjoints au maire qui sont venus nombreux à la réunion
annuelle de l’ADDM18, et à Pierre-Yves Bournazel, qui fut notre député, et reste si fidèlement des
nôtres.

Assemblée Générale et réunion annuelle 2023

Après une assemblée générale très animée (Procès verbal), un auditoire nombreux a écouté une conférence sur le bruit, nuisance bien connue des Parisiens, et de ceux du 18ème en particulier. La conférencière que nous avons invitée cette année était Fanny Mietlicki, la directrice de cette association de première importance qu’est BruitParif, l’observatoire du bruit à Paris et dans toute l’Île-de-France.

Le bruit est un problème auquel bien des urbains sont confrontés. Aujourd’hui, avec la bataille que la maire de Paris mène contre la voiture et pour les mobilités douces, la nuisance pour les Parisiens ne réside plus tant dans les bruits de circulation motorisée que dans les bruits de voisinage et aussi, et surtout, les bruits dits « récréatifs », qui ont commencé à poser de sérieux problèmes, explique Mme Mietlicki, depuis quatre ou cinq ans environ : terrasses de cafés et de restaurants, musiciens de rue équipés de matériel d’amplification du son (ce qui est interdit) et, pour Montmartre notamment, multiplication des guides avec micro (ce qui est également interdit).
Les Parisiens souffrent cependant aussi des abus des véhicules et engins motorisés : moteurs des camions et camionnettes que leurs chauffeurs laissent tourner pendant qu’ils livrent leurs marchandises ou colis ; pots d’échappement des motos et rugissement de leurs moteurs ; klaxons des voitures ; survol de Paris par des avions à trop basse altitude (à noter que le survol de la ville n’est en principe autorisé qu’à un minimum de 2000 m d’altitude) ; chantiers interminables sur l’espace public … etc.
La conférencière a expliqué en détail ce qu’était le bruit, les niveaux que les oreilles humaines peuvent supporter, ses effets à long terme sur la santé humaine (il a même été calculé qu’en Île-de-France, l’exposition aux nuisances sonores pouvait donner lieu à la perte de plusieurs mois de vie en bonne santé !), les diverses manières de le mesurer. Elle a également présenté le fonctionnement des « méduses », un ensemble de micros multidirectionnels et d’une caméra qui tourne à 360°. Les bruits captés par les micros sont appliqués aux images captées par la caméra ce qui permet d’en repérer très précisément l’origine. BruitParif, inventeur de ce dispositif, a en effet conçu un algorithme qui grâce aux données visuelles et auditives collectées, permet de situer et mesurer exactement les sources de nuisances. Les méduses ont commencé à être déployées à Paris à partir de fin 2021, mais très modestement, dans deux arrondissements seulement. Dans le 18ème arrondissement tout reste à faire — d’ailleurs les campagnes classiques de mesures remontent souvent à plusieurs années. La plus récente a été menée à partir d’une installation placée au beau milieu … du cimetière Saint-Vincent, ce qui a beaucoup fait rire le public. Mme Mietlicki a expliqué qu’il s’agissait là de mesures de bruits liés au trafic aérien, et qu’il fallait pour cela un lieu très calme au sol : quoi de mieux qu’un cimetière ?
Il appartient aux autorités municipales de demander l’installation de ces radars acoustiques très perfectionnés et très eficace dans leur commune. Espérons donc que la mairie du 18ème sera sensible à la situation des habitants qui pour la plupart souffrent au quotidien de nuisances sonores de tous types.
Nous nous sommes contentés de résumer ici à grands traits la passionnante présentation de Mme Mietlicki, mais sachez que pour permettre une meilleure compréhension de ce problème complexe, elle nous a généreusement permis de la publier sur le site internet de l’ADM18, ce qui sera chose faite dans quelques jours.
Après la conférence a eu lieu le traditionnel buffet au champagne, qui a permis échanges et discussions très animés, dans la salle du premier étage de la Villa Radet, ouverte sur les beaux jardins de la Cité des Arts où les arbres commençaient à verdir, sous un grand soleil de printemps.

Assemblée Générale et réunion annuelle 2022

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Après une (trop) longue interruption due à la crise sanitaire, l’ADDM18 a eu enfin le plaisir de convier ses membres à son assemblée générale et à sa réunion annuelle, qui se sont tenues cette fois en avril, sous une belle lumière printanière, et dans un lieu qui nous est cher : le Musée de Montmartre.
La conférence traditionnelle portait cette année sur un sujet à la fois ancien, et d’une grande actualité : la protection de Montmartre, et notamment dans la perspective d’une éventuelle inscription à la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, une idée portée par Eric Lejoindre, le maire du 18ème arrondissement.

Les deux conférenciers invités cette année connaissent le sujet mieux que personne : Bertrand Monchecourt est un architecte spécialisé dans le patrimoine, et par ailleurs membre du Conseil d’administration de la Société du Vieux Montmartre ; et Jean-Manuel Gabert, le président de ladite Société, est écrivain, critique d’art et guide culturel — et certainement l’un des hommes qui a le mieux exploré l’histoire et les rues de Montmartre.
B. Monchecourt commence par présenter un bref historique de la protection des sites, à Paris et plus particulièrement à Montmartre. L’évolution de cette protection est plutôt négative depuis un quart de siècle. C’est en effet à la fin des années quatre-vingt dix que la réglementation d’urbanisme spécifique à la butte Montmartre et à ses abords, (introduisant des dispositions très protectrices, adaptées tout spécialement à la préservation du paysage montmartrois) et prévue au Plan d’Occupation des Sols (le POS, ancêtre du PLU) a cessé de s’appliquer, et que la Butte a été régie par le POS (puis le PLU) généralement applicable à l’ensemble de Paris.
Cette dérive peut s’avérer lourde de conséquences pour le paysage montmartrois. Pour y remédier, B.Monchecourt propose que Montmartre soit classé en SPR (Site patrimonial remarquable), un dispositif qui, depuis 2016, est venu remplacer celui des AVAP (Aires de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine) – rappelons à cet égard que le classement en AVAP a été l’un des grands objectifs poursuivis par l’ADDM18 depuis des années …
La création de ce SPR recouvrant le territoire de la Butte (tel qu’il est configuré par les rues Caulaincourt, Custine et de Clignancourt, ainsi que par les boulevards de Clichy et de Rochechouart), est, selon M. Monchecourt, une condition préalable absolue à l’inscription au patrimoine mondial, l’écrasante majorité des sites déjà inscrits ayant bénéficié de cette première protection. Il précise aussi ce que signifie cette inscription : un contrat très détaillé, passé avec l’Unesco, sur la base d’un certain nombre de critères que le site candidat à l’inscription s’engage à respecter rigoureusement sur le long terme. Le processus est long et compliqué, et le dossier de candidature est soumis à l’Unesco par les autorités de l’état demandeur, en l’occurrence le Ministère français de la Culture.
De son côté, Jean-Manuel Gabert revient sur le rôle considérable joué après-guerre par Claude Charpentier, architecte, urbaniste et premier conservateur du musée où nous nous trouvons, dans la défense du patrimoine architectural et paysager, si unique et si fragile, de Montmartre. Il évoque avec enthousiasme les grands projets qu’ils a conçus pour la Butte – sans pouvoir toujours les mener à bien – ainsi que certaines des batailles qu’il a menées dans les années quarante et cinquante, avec la
Société du Vieux Montmartre dont il fut président (contre la destruction du Château des Brouillards, celle des restes du maquis, ou pour le sauvetage de la Cité des Arts, et bien d’autres).
Tous deux terminent leur intervention, aussi passionnante que passionnée, en lançant l’idée d’un comité de défense dont le but serait de faire classer Montmartre en SPR. Tous deux (à l’instar de la Société du Vieux Montmartre) voient dans l’inscription à la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco l’occasion de faire bénéficier le site d’une protection plus durable, de lutter contre les désastres du sur-tourisme, la disparition des commerces de proximité, le saccage des devantures, le massacre de la place du Tertre et autres lieux ; et de mettre en valeur ce qui réellement fonde l’identité de Montmartre. Et pour cela, ils en appellent à l’implication de tous les Montmartrois.
La salle réagit par des applaudissements enthousiastes, et les questions sont nombreuses et diverses. Les échanges se poursuivent, comme il est de tradition, une coupe de champagne à la main, et devant un buffet-goûter bien garni.
Et la réunion se termine dans les salles du musée, où les invités de l’ADDM18 peuvent admirer à loisir la toute nouvelle exposition des œuvres de Charles Camoin. Ainsi que dans les jardins Renoir, eux aussi picturaux à souhait, comme le prouve la photo ci-dessous.

Bassin Renoir

Assemblée Générale et Vœux 2020

Jolie vue depuis l’Espace Montmartre

En cette année 2020, l’ADDM18 a retrouvé sa salle habituelle, l’Espace Montmartre, en haut du périphérique, à nouveau ouverte au public, certes un peu différente dans son nouveau décor un rien inattendu de chalet alpin, mais toujours accueillante et chaleureuse, et offrant toujours ses vues stupéfiantes sur le paysage parisien.
L’assemblée générale de l’association y a eu lieu pendant la matinée, et a été suivie d’un buffet-brunch, servi dans la véranda, et très apprécié des nombreux participants.
Un peu après 14h, l’assistance a été invitée à écouter une conférence sur la bio-diversité et les oiseaux en milieu urbain (et plus particulièrement à Montmartre),
présentée par M. Frédéric Malher, représentant de la LPO (Ligue de protection des oiseaux), Vice-Président du CORIF (Centre ornithologique d’Île de France), et auteur ou co-auteur d’ouvrages remarquables sur la question qui nous intéresse aujourd’hui, dont notamment : Oiseaux nicheurs de Paris, un atlas urbain, ainsi que d’articles qui interpellent directement les citadins que nous sommes, comme par exemple, L’urbanité des oiseaux, dans la passionnante revue Ethnologie française.
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